Muriel Hauser, présidente de GastroFribourg et restauratrice depuis 25 ans dans la même ville, est candidate à un poste de membre du conseil de GastroSuisse.
Depuis combien de temps êtes-vous présidente de Gastrofribourg et quels sont vos tâches principales?
J’ai été élue à la présidence de GastroFribourg en 2011, après avoir été membre du comité cantonal de GastroFribourg pendant dix ans. Dans cette fonction, il m’appartient de défendre les intérêts de nos membres et de définir la ligne politique de notre association patronale. Il s’agit de nouer et développer des liens avec les milieux politiques et économiques de notre canton, ainsi qu’avec les responsables du tourisme, dont nous sommes une composante importante. GastroFribourg est également mandaté par la police du commerce pour organiser le cours de formation obligatoire de cafetier-restaurateur que nous avons pu, fort heureusement, porter à 23 jours. GastroFribourg est également chargé de mettre sur pied la formation continue, gratuite, pour tous les tenanciers d’établissement et leur personnel, grâce à la part des taxes de patente qui nous est rétrocédée.
Vous êtes en même temps restauratrice. Que vous apporte votre activité dans la restauration?
Je baigne dans ce milieu depuis mon enfance, mes parents étaient restaurateurs. J’ai la chance d’exploiter deux établissements en ville de Fribourg: la brasserie Le Beausite, une brasserie «belle époque», depuis 2002, et le restaurant du Gothard, une «institution» à Fribourg, depuis 2005, qui propose plutôt une cuisine du terroir. J’exerce ce travail en tant qu’indépendante depuis 25 ans. Cette activité me passionne et me permet d’être en prise quotidienne avec l’activité trépidante que l’on vit dans les cuisines et de connaître ainsi les spécificités de nos métiers. Il faut sans cesse s’adapter à de nouvelles conditions. Je travaille avec des équipes et des gens formidables, je trouve donc de réelles satisfactions dans l’exercice de ma profession, même si les temps sont plutôt difficiles en restauration.
A quel poste êtes-vous candidate pour le prochain conseil de GastroSuisse et quel est votre objectif?
Je suis candidate à un poste de membre du conseil de GastroSuisse. J’aime la vie associative et je suis très intéressée à vivre de nouvelles expériences à l’échelon national. Mes objectifs sont simples: ils consistent à mettre au service de l’ensemble des membres de GastroSuisse l’expérience que j’ai accumulée dans les différentes fonctions que j’ai assumées jusqu’ici.
Pourquoi y a-t-il aussi peu de femmes au conseil de GastroSuisse?
Dans mon métier les journées sont très longues. Il est difficile pour une femme de vaquer à ses occupations de restauratrice et de briguer en plus un poste au sein d’un comité ou d’un conseil. A mon sens, le problème pour les femmes se situe plus au niveau de la disponibilité que de la compétence. Personnellement, j’ai la chance d’avoir un époux qui me seconde efficacement et de grands enfants; je dispose d’une structure de base très solide et d’une excellente équipe de collaborateurs très qualifiés. Je sais aussi déléguer certaines responsabilités, pour pouvoir bénéficier du temps nécessaire pour siéger au sein de différents comités ou commissions.
Propos recueillis
par Nathalie Brignoli