Renaissance de la chocolaterie Micheli

Institution gourmande genevoise, la chocolaterie Micheli vient de rouvrir. A la continuité assurée par la présente des mêmes chocolatiers s’ajoute la nouveauté avec la transformation de la boutique et l’arrivée de pâtissiers.

L’histoire de la chocolaterie Micheli débute en 1964 lorsque Pierre Poncioni, alors âgé de 27 ans, ouvre sa boutique au numéro 1 de la rue Micheli-du-Crest, dans une petite arcade qui avait accueilli, en 1911, le premier commerce de tabac d’Henri Davidoff, le père de Zino. 

Pierre Poncioni n’a qu’une idée en tête: proposer les meilleurs chocolats, réalisés de manière artisanale. C’est ce qu’il fera, hissant sa chocolaterie parmi les meilleures. Connu notamment pour son chocolat noir à 75% de cacao, 85% et même 100%, il avait non seulement été épargné mais félicité, en 1995, par le redoutable critique gastronomique français Jean-Pierre Coffe, qui était en guerre contre la douceur qu’il jugeait excessive du chocolat au lait suisse. 

C’est ce savoir-faire que Philippe Rielle, un jeune entrepreneur genevois déjà propriétaire du restaurant La Fabrique, a décidé de sauver en reprenant la chocolaterie. «Nous nous situons dans la continuité et nous avons gardé la même équipe de collaborateurs, notamment les chocolatiers Ludovic Graillot et Valeyrie Thierry». 

Parallèlement, l’équipe s’enrichit avec l’arrivée de Sabine Castrischer, dont le père a créé la célèbre forêt noire homonyme, et les pâtissiers Aurélien Bernard et Hans Gaillet. 

L’assortiment de chocolats reste quasiment identique avec une quarantaine de bouchées différentes. L’offre comprend aussi de petites gammes, bio, végane ou sans lactose. Tout est fabriqué de manière artisanale dans le petit laboratoire adjacent.

L’accent est mis sur la qualité des matières premières et les recettes des chocolats ne contiennent ni colorants, ni additifs alimentaires. La gélatine de porc contenue dans les chocolats est remplacée par de la gélatine de poisson afin de répondre également à l’attente d’une clientèle ne consommant pas de porc. Les matières premières issues du commerce équitable et des petits producteurs sont privilégiées.  

Micheli développe également une offre sur-mesure avec la création de chocolats pour les restaurateurs et hôteliers. 

Odile Habel

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