Le week-end du 1er et 2 novembre, les caves de Begnins à Bursins étaient ouvertes pour la découverte du «Bourru» du Caveau des vignerons de Luins-Vinzel.
L e Bourru, le vin nouveau de Luins-Vinzel s’est laissé apprivoiser le temps d’un week-end ensoleillé. Quelque 23 caves de la région ont ouvert leurs portes aux près de 3000 participants sur deux jours pour une dégustation ludique et informative. «C’est un vin intéressant à faire déguster, une sorte de jus de raisin pétillant excellent quand il y a du sucre résiduel», explique Reynald Parmelin, vigneron à Begnins. Impossible à vendre, le Bourru donne l’occasion au public de traverser les villages pour rentrer dans les caves participantes. Pour la première fois, le Caveau des vignerons de Luins-Vinzel avait mis sur pied un stand de vente à l’emporter, à côté de sa réception, pour permettre au public de profiter de leur journée sereinement, sans la contrainte de transbahuter des bouteilles – souvent un frein à l’achat. Reynald Parmelin l’affirme, «pour les vignerons, ce sont souvent de belles journées». Les quantités achetées par clients sont peut-être plus faibles, mais il y a plus de commandes; l’objectif du Bourru est donc atteint.
Des belles journées
«Les vignerons étaient dès le départ tous convaincus de l’importance de promouvoir et de faire découvrir leurs vins par une manifestation», se souvient Bernard Baetchold du Château de Luins, et vice-président de l’association Caveau. La fréquentation augmente très régulièrement, et reste dans des proportions conviviales. «Il y un apport régulier de petits groupes, note Reynald Parmelin, c’est plus facile à gérer». Parmi le public, beaucoup d’anglophones de la région et des Suisses allemands, friands de telles manifestations, mais aussi des jeunes. «Beaucoup de jeunes s’intéressent et essaient de découvrir ce qui se fait», note Bernard Baetchold. Le comportement des gens est pour les vignerons une vraie satisfaction. Le Bourru n’attire pas les noceurs en mal de beuverie.
Cette année encore, le public a apprécié de se balader de cave en cave pour déguster ce vin très laiteux qui n’exprime pas encore tous ses arômes. Le service de petits trains des vignes et de navette au départ de la gare de Gland a séduit les participants, certains n’hésitant pas à laisser leurs enfants faire un tour pendant leur arrêt dans les caves. Les animations, différentes dans chaque cave, ont entretenu la bonne humeur. Entre la raclette et le papet vaudois, les papilles n’ont pas été en reste. Au domaine La Capitaine, de Reynald Parmelin, les malakoffs maison étaient en soi une attraction. Le poulet grillé du Château de Luins, en était une autre. Le samedi, les plus motivés s’étaient retrouvés le soir au Caveau.
Benjamin Philippe