Un marché en libre-service, à la fois solidaire et anti-gaspi

« L’idée proprement dite n’est pas nouvelle. Dans certaines villes, il existe déjà des petits frigos solidaires où, pour ne pas gaspiller leur nourriture en trop, les gens peuvent la déposer au profit de ceux qui en manquent. Mais là, il s’agit de passer à une autre échelle », explique Vincent Bossert. Pour élaborer son plan, notre « inventeur » a puisé dans sa longue expérience dans l’installation de cuisines et de bars pour l’hôtellerie et la restauration. Il a aussi pu compter sur le renfort de Charlotte, sa belle-fille architecte.

Un lieu de rencontres et de partage
Dans le détail, le « marché commun » de Vincent comprend une vaste chambre froide en inox, munie d’étagères, et couverte d’un élégant bardage en bois de mélèze, susceptible d’accueillir des bancs et des bacs végétaux, ornés d’arbres et de fleurs. Selon son créateur, un tel dispositif pourrait devenir une sorte de « totem urbain », un authentique lieu de rencontres et d’échanges entre la population, les restaurateurs, les traiteurs, les détaillants, la grande distribution, le monde paysan, etc. 

Vincent Bossert croit dur comme fer à son projet de « marché commun » dont il a élaboré le plan dans les moindres détails. © Le Cafetier

Une installation clé en main
« Je suis sûr qu’à la fin d’un marché, par exemple, plutôt que de remballer certains invendus destinés à être jetés, les producteurs seraient ravis de les placer dans un tel endroit », assure l’imaginatif entrepreneur. Il se fait fort, avec un bel enthousiasme, de réaliser toute l’installation, clé en main, pour les collectivités publiques ou privées qui, intéressées par son projet, seraient susceptibles de le solliciter. 

« Quelques contacts sont déjà en cours, avec une grande école et une commune, notamment. Mais le projet est tout frais, et je manque encore de visibilité », confie-t-il. Il ajoute : « Mais j’y crois beaucoup. La solidarité et la lutte contre le gaspillage alimentaire méritent un effort ! »

Georges Pop

Le « marché commun » de Vincent Bossert pourrait devenir un lieu urbain de rencontres et de partage. © gastromachines.ch