« Le Non Filtré est tiré, maintenant il faut le boire ! »

Inutile de préciser que l’ambassadrice du terroir neuchâtelois, qui ne tarda pas à joindre le geste à la parole, fut très longuement applaudie par les notabilités présentes, les encaveurs venus en nombre faire déguster le contenu de leurs flacons, les représentants de plusieurs guildes du vin dans leurs costumes chamarrés, la dizaine de journalistes et de photographes, ainsi que le public attiré par l’ambiance festive et « raisonnablement » arrosée du moment.

Des étiquettes à l’envers
« Lorsque nous avions lancé l’idée de montrer une étiquette à l’envers, pour évoquer le Non Filtré, c’était juste une amusante opération de marketing. Or, aujourd’hui, la quasi-totalité des vignerons placent leur étiquette à l’envers sur leurs bouteilles. C’est génial ! », s’est encore exclamée Mireille Bühler, décidément très en verve. Un enjouement partagé par Océane Gex, venue tout exprès de Berne pour représenter Swiss Wine. « Aujourd’hui, la notoriété de Non Filtré a non seulement franchi les frontières du canton, mais aussi celle du pays », s’est-elle réjouie. 

Un atout pour la restauration locale
Au nom de GastroNeuchâtel, la directrice Karen Allemann a souligné que le Non Filtré était devenu un atout pour les hôteliers et les restaurateurs du canton qui pouvaient proposer à leurs hôtes un produit local original. Une « alliance » qui, selon elle, se veut gagnante-gagnante, dans la mesure où ces mêmes hôteliers et restaurateurs sont autant de promoteurs de cette spécialité vinicole qui se distingue par les lies de la fermentation en suspension qui confère à ce vin cette allure trouble, si caractéristique. 

Selon les fines bouches qui l’ont dégusté, le millésime 2024 est fidèle à ses prédécesseurs : rafraîchissant, au léger goût de fruit, équilibré, avec cette pointe d’acidité qui fait tout son charme en bouche. Après Neuchâtel, la fête du Non Filtré s’est répétée, dès le lendemain, à La Chaux-de-Fonds.

Georges Pop

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