Cette grande célébration des récoltes sera l’occasion pour le public de découvrir les produits du terroir helvétique, ainsi que des recettes issues de toutes les régions du pays. Certaines de ces spécialités seront d’ailleurs préparées sur place, afin de permettre aux visiteurs de découvrir, voire de participer à leur préparation. Des ateliers, des laboratoires et des expositions sur des thématiques telles que la fabrication et l’affinage, les saveurs, les ressources, l’habitat et la durabilité, sont également au programme. Quatre cantons romands seront de la fête : Fribourg, Jura, Valais et Vaud.

Bénichon, Saint-Martin, raclettes et pain d’Echallens
Fribourg mettra l’accent sur son traditionnel et très roboratif menu de « La Bénichon », ainsi que sur la Fête des Vendanges du Vully qui, depuis 1981, se déroule dans le vieux Praz, au pied du Mont Vully et de ses vignobles, à la fin du mois de septembre. Pour sa part, le Jura fera la part belle à son non moins riche menu de la Saint Martin, encore si vivace en Ajoie, mais aussi dans le reste du canton.
De son côté, le Valais mettra en avant les traditions, notamment culinaires, du Lötschental, ses combats de reines de la race Hérens, ainsi que des dégustations de raclettes d’alpage et de Salées du Val d’Illiez, sans oublier les nobles produits de ses vastes vignobles. Le Pays de Vaud, enfin, déploiera les saveurs de sa « Fête du blé et du pain » d’Echallens, et celles de sa traditionnelle « Fournée » du Gros-de-Vaud.

Des châtaignes, du cidre et de la polenta
Parmi les nombreuses autres manifestations traditionnelles, retenons la « Planzblätz » bernoise, la bénédiction de la récolte du potager ; la « Castagnata » grisonne, autrement dit la récolte des châtaignes servant à la fabrication d’une farine originale et très nourrissante ; la « Mostfest » lucernoise, à la gloire des fruits du verger transformés en cidre doux ou acide, ou encore la « Festa d’Autunno » tessinoise, avec ses tables festives où se partagent le risotto, le polenta, les fromages d’alpage aromatiques, les champignons frais et les délicieuses saucisses « luganighette ».
« Pour cette première édition, nous sommes vraiment très fiers d’avoir pu réunir autant de traditions venues de toutes nos régions linguistiques. C’est vraiment une très belle surprise », souligne Irene Thali, responsable de la communication au Musée suisse en plein air de Ballenberg. Côté fréquentation, elle estime à 20 000, peut-être davantage, le nombre des visiteurs qui seront tentés par l’une ou l’autre des quatre journées de cette première « Fête des Fêtes » qui, très certainement, en annonce d’autres.
Georges Pop