Publireportage
Le blog histoiresdalpage.ch a été lancé il y a six ans et Esther Gfeller, de l’alpage de Tannisboden, fut la première à y apporter sa contribution.
Les années suivantes, il a été enrichi par des articles passionnants et des anecdotes provenant d’alpages situés dans les cantons de Berne, des Grisons, de Schwytz, de Glaris, de Saint-Gall, du Valais et de Fribourg; ces contributions restent accessibles à tous dans les archives en ligne. Sur histoiresdalpage.ch, répondez à l’appel fascinant des montagnes et découvrez les articles et les commentaires publiés régulièrement par les blogueurs de dix alpages répartis aux quatre coins de la Suisse. Parmi les derniers arrivés, les alpages glaronnais «Heuboden», avec Lydia Tschudi, et «Empächli», avec Erika Rhyner, sans oublier l’alpage bernois «Steistoos» dans l’Obersimmental: maître d’école primaire en hiver, Efraim Lieberherr (25 ans) part pour sa quatrième saison à l’alpage, «parce qu’il aime le fromage». Martina Genter (26 ans) travaille dans une banque et s’apprête à vivre son premier été à l’alpage, parce que «les bottes en caoutchouc et les vêtements d’étable sont plus confortables qu’un chemisier et des escarpins.» Lucie Dupasquier, de l’alpage «Le Lity» (Gruyère d’Alpage AOP), et Mélanie Zjörien, de l’alpage de Tompey (L’Etivaz AOP), écrivent depuis la Suisse romande.
Billet du blog d’Efraim et de Martina,
18 mai 2015
«Faites-le avec amour!»
Non, ce n’est pas la devise d’un stage de connaissance de soi un peu douteux, mais une phrase que nous avons entendue bien souvent lors du cours pour fromagers d’alpage à l’École d’agriculture de montagne de Hondrich. La semaine dernière, j’ai suivi un cours de perfectionnement avec d’autres fromagers d’alpage. Le matin, nous potassions la théorie, et l’après-midi était consacré à la production, dans la fromagerie de l’école. La fabrication du fromage d’alpage est un artisanat traditionnel, mais aujourd’hui, une solide formation de base et continue est importante pour les fromagers. En effet, différents processus microbiologiques sont impliqués dans la fabrication du fromage. Il est donc important d’être au courant des dernières avancées de la recherche et il est toujours bon de revoir de temps en temps certaines bases. Qu’en est-il déjà des streptocoques, des lactobacilles, de la synérèse et de cette satanée histamine?
Après cette matinée plutôt intense pour la tête, je n’étais pas le seul à me réjouir de l’après-midi. Avec Hanspeter Graf, responsable du cours et conseiller en fromagerie d’alpage, nous avons produit du fromage d’alpage, de la raclette, du Mutschli, du beurre et du sérac. Hanspeter transmet son savoir-faire avec passion. Il tient à ce que nous exercions notre métier avec amour et soyons fiers de notre produit. De plus, il n’est jamais à court de bonnes anecdotes ou de réparties piquantes. Dans la fromagerie, nous avons ri, partagé nos expériences, échangé des conseils, noué de nouveaux contacts et examiné dans le détail certains aspects délicats de la fabrication.
Et maintenant? La fabrication du fromage reprendra dans un peu plus d’un mois. Tout doit être au point pour que le fromage de cet été soit bon. Les connaissances rafraîchies pendant le cours ne sont qu’un petit rouage dans l’exploitation de la fromagerie d’alpage. Nous relaterons certainement d’autres petits rouages au cours de l’été. Mais, comme nous l’avons dit, tout cela serait impossible sans l’amour du métier!