A Genève, l’initiative du fleurissement de la cité auquel les habitants ont été associés, remonte à 1894. L’objectif tendait, en vue de l’Exposition Nationale de 1896, à décorer les axes principaux conduisant au grand rendez-vous des festivités sur la Plaine de Plainpalais.
Encouragé par les associations de quartiers, stimulé par les horticulteurs, le goût de fleurir se perpétue durablement. Le Concours de fenêtres et balcons fleuris comprend aussi les établissements commerciaux, les hôtels, les terrasses de cafés et restaurants. Cette tradition populaire s’étend à la campagne. Elle fait l’objet de nombreux articles dans les colonnes de la vie locale. En 1994, à l’occasion du 100ème anniversaire, une médaille en bronze témoigne de sa pérennité.
Toutefois, l’évolution de l’architecture, la modernisation des bâtiments et les normes de sécurité ont peu à peu limité la décoration des façades dans les zones urbaines. Au fil du temps, c’est aussi la régression des participants qui a conduit à porter l’effort envers le Concours floral intercommunal instauré en 1970 avec l’appui du Département de l’agriculture d’alors et de celui des communes. C’est en fonction du nombre de résidents que les villages et villes du territoire composent les différentes catégories (– de 1500 habitants, 1501 à 2500, 2501 à 5000, 5001 à 10 000, 10 001 à 15 000, > de 15 000 ; la ville de Genève étant hors concours.
Café d’Avusy « Chez Casa ». Auberge d’Hermance.
Le Jury est composé d’environ 30 professionnels et de 20 amateurs apportant leurs impressions. Ils sont répartis en équipes de 3, chacune comprenant 2 professionnels. Au cours de la saison, un croisement des tournées est organisé pour que chaque décoration soit visitée au minimum deux fois, soit par 6 personnes.
Chacun des 6 critères d’évaluation est noté de 1 à 6 points : le choix des plantes par rapport à l’exposition, la bien facture de la plantation, le concept et la créativité, la qualité de l’entretien la durée de la décoration, l’intégration dans l’environnement.
Chaque commune a la possibilité de concourir avec une fontaine fleurie et (ou) avec un aménagement floral temporaire. Les mêmes critères d’appréciations sont utilisés pour ces deux types de décorations qui sont également dotés de prix.
Depuis 1987, la commune obtenant la moyenne la plus élevée toutes catégories confondues obtient un prix spécial, soit un arbre de belle dimension ainsi que 2 deux panneaux à placer aux entrées principales de la localité. Ces récompenses indiquent aux citoyens et gens de passage qu’elle est la lauréate du meilleur fleurissement. C’est aussi un majestueux trophée tournant qui lui est octroyé une année durant par la Société Romande des Amis des Roses et de l’Horticulture, une distinction honorifique très convoitée. Ce concours a également pour objectif de favoriser la production locale des plantes, les communes faisant part de la provenance de leurs plantes.
En parallèle, soumis aux mêmes appréciations et soutenus par la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève, le concours des terrasses fleuries des établissements publics de la restauration se poursuit malgré la conjoncture peu favorable que connaît la branche.
Raymond Tripod,
Président
Concours des cafetiers-restaurateurs hôteliers
Terrasses fleuries
En ville de Genève
1er prix Tennis des Eaux-Vives
2e prix Restaurant Drizia Miremont
3e prix Le VG
Hors ville de Genève
1er prix Café d’Avusy « Chez Casa »
2e prix Auberge d’Hermance
3e prix Auberge des Vieux-Chênes à Presinge