A 16 ans, jeune apprenti coiffeur dans le salon paternel, Hervé Guillerme se prend de passion pour l’activité qu’exerce non loin de là, à la rue Violette, Monsieur Mongilardi, le dernier artisan aiguiseur du canton, qui se plait à lui enseigner toutes les subtilités de sa profession. Hervé y investit le plus clair de son temps libre, et son argent de poche dans divers instruments à aiguiser.
Les voyages forment la jeunesse, et Hervé ne résiste pas à cette envie: son apprentissage terminé, il part faire le tour de l’Europe à vélo, puis en revient, heureux comme Ulysse et plein de raison. Mais son mentor est disparu prématurément, et lui manquent les moyens de reprendre l’affaire d’aiguisage.
Il trouve alors des emplois, dans plusieurs restaurants successifs, puis dans des sociétés de restauration, du coin, où il lui est aussi loisible d’assouvir, à temps très partiel, sa passion pour l’aiguisage, pour lequel il possède quelques instruments. Quand, en 2010, un grand groupe romand de restauration lui confie le soin d’aiguiser tout ce qui coupe et tranche dans leurs diverses cuisines, Hervé Guillerme se voit enfin offrir la possibilité de transformer sa vocation initiale en une véritable activité indépendante et se lance sans hésiter.
Progressivement, plusieurs domaines d’activités font appel à ses services: couturiers, coiffeurs, jardiniers, ferblantiers, papetiers, imprimeurs, encadreurs, bouchers, poissonniers, en fait, tous les outillages de coupe manuelle ont besoin de lui.
Et les cuisiniers, donc: des chefs, voire de grands chefs, comprennent vite leur avantage: un aiguisage dans les règles de l’art permet à une lame d’être efficace pendant quatre à six mois, d’éviter un travail de force source de risque supplémentaire, mais aussi de tendinite et autres problèmes musculaires liés à l’usage de couteaux, trancheuses et mandolines mal aiguisés. Cet avantage s’avère tout aussi évident avec les lames à dents (couteaux et trancheurs à pains, à poissons etc.)
Hervé Guillerme se sert des méthodes d’aiguisage les plus modernes, qui nécessitent un savoir-faire pointu et le distinguent de tous ces pseudo-rémouleurs ambulants, qui vous détériorent les lames plus qu’ils ne les aiguisent.
A ce niveau de compétence, il est le seul artisan du canton et s’efforce à réhabiliter sa profession aux yeux de tous ceux qui ont besoin d’elle. Recourir à ses services, à des prix très raisonnables, c’est redonner vie à l’ensemble de vos lames, et constater toute la différence entre les services de qualité d’un vrai artisan compétent et les dommages irréparables qu’un camelot peut causer à vos lames.
A noter qu’Hervé Guillerme assure aussi le rabotage des planches de cuisine, ce que recommandent régulièrement les services d’hygiène, mais aussi la vente de couteaux Victorinox et celle du matériel de cuisine Schwarz. Qu’on se le dise.
JC Genoud-Prachex