Un chef à peine arrivé et déjà distingué

Originaire de la petite ville de Canosa di Puglia, dans les Pouilles, Gerardo Metta a quitté son Italie natale à l’âge de 20 ans, direction Bruxelles où cet amoureux des arts de la table s’est distingué dans plusieurs établissement étoilés. À 29 ans, le voici à Neuchâtel, après avoir laissé derrière lui les lauriers gagnées de haute lutte au Guide Michelin. Mais quelle mouche a bien pu le piquer pour le voir déserter la capitale de l’Europe où il s’était fait une si belle place ? 

Neuchâtel, « une petite ville conviviale »
« Le propriétaire de La Dispensa était souvent de passage à Bruxelles. Il était un de mes bons clients là-bas. Lorsqu’il m’a proposé de le rejoindre à Neuchâtel, j’ai sauté sur l’occasion. J’étais un peu fatigué de l’agitation bruxelloise. Neuchâtel est une petite ville conviviale, un peu comme celle où j’ai grandi. Je m’y plaît énormément. Et puis le lac est magnifique », explique, dans un français aux accents délicieusement méridionaux, le jeune Apulien, manifestement converti aux paysages lacustres, ainsi qu’à l’hospitalité de sa nouvelle ville d’adoption. 

Les tagliatelles de calamar
Côté cuisine, Gerardo Metta avoue une passion pour les produits de saison – raison pour laquelle il change sa carte tous les quatre mois –, les fruits de mer et les poissons, ceux de la mer évidemment, mais aussi ceux du lac, comme l’omble, lorsque l’occasion se présente. Le fait est que la réputation de ses tagliatelles de calamar avec une sauce à la truffe, pour ne citer que cette spécialité, a déjà fait le tour du littoral neuchâtelois, et au-delà. « Ma cuisine est gastronomique, mais elle est simple. Quatre produits au maximum pour pouvoir distinguer chaque saveur », précise-t-il. 

Depuis l’arrivée du chef Metta, La Dispensa ne désemplit pas ce qui enchante l’intéressé : « Je suis ravi de cette nouvelle clientèle et je me sens très à l’aise dans ma nouvelle vie. Et puis mon entrée dans le Gault & Millau constitue un très bel encouragement », reconnaît-il, avant d’ajouter, avec un sourire entendu : « Je vais faire en sorte de m’améliorer encore plus ».

Georges POP

www.la-dispensa.ch