Un praliné béni des fées

Un intérieur « ganache » de chocolat noir traditionnel, additionné de crème fraîche et d’absinthe, pris entre deux couches fines de massepain pistache, le tout enrobé d’un chocolat blanc frappé à l’enseigne de la fée verte : tel est le secret de la recette des pralinés qui assurent la pérennité et la notoriété de la petite entreprise de Fleurier qui porte le nom de sa spécialité. « Pour le moment, nous ne sommes que deux à travailler sur ce produit unique. Mais nos chocolats ont fait le tour du monde. Nous recevons des commandes en ligne de partout. Il n’y a que la Chine qui ne s’est pas encore manifestée », annonce fièrement Jacques Perrenoud qui, par coquetterie, dissimule son âge, tout en avouant, avec le sourire, qu’il flirte avec celui de la retraite.

Des débuts laborieux
L’artisan reconnaît que les débuts ne furent pas faciles : « Pour faire connaître nos chocolats, il a fallu aller vers les clients, au Salon des Goûts et Terroirs ou encore au Concours suisse des produits des terroirs. Et puis le bouche-à-oreille a fait le reste ».
Aujourd’hui, les points de vente qui offrent la Douceur des fées se comptent par dizaines, autant en Suisse romande qu’en Suisse alémanique. Les commandes en ligne constituent une part non négligeable du chiffre d’affaires. La petite boutique de Fleurier, qui sert aussi de laboratoire, peut, quant à elle, compter sur une fidèle clientèle locale ou de passage.

Trempés à la main
La Douceur des fées, qui tire son nom du surnom « fée verte » donné à l’absinthe, a déjà été primée à deux reprises : une médaille d’argent au Swiss Bakery Trophy, en 2006, ainsi qu’une médaille d’or au Concours suisse des produits du terroir, à Courtemelon, une année plus tard. « Nous n’utilisons que des produits issus de notre région, en petites quantités, afin de garantir une fraîcheur optimale. De plus, chaque praliné est trempé à la main, pour assurer le meilleur équilibre entre son contenu et l’enrobage. Les machines sont bannies de notre production », souligne Jacques Perrenoud. 

Rappelons ici que l’absinthe, légalisée en 2005, après une prohibition de 95 ans, est devenue un atout touristique important de l’économie du Val-de-Travers. La Maison de l’absinthe à Môtiers, non loin de Fleurier, accueille, hors pandémie, quelque 12 000 visiteurs par an.

Georges Pop

www.choco-feeverte.com