Appel à l’aide au Conseil Fédéral

«Nous vivrons une véritable tragédie si rien n’est fait ! » Le ton est donné. La lettre envoyée le 11 novembre au Conseil fédéral par les faîtières romandes et du Tessin égrène les difficultés financières insurmontables auxquelles les patrons d’établissements de restauration sont contraints de faire face du fait de la fermeture imposée par les cantons pour motif sanitaire.

Novembre est un des plus importants mois de l’année en termes de chiffres d’affaires. Les caisses sont vides et la vente à emporter n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois. C’est donc la survie des restaurants qui se joue aujourd’hui, raison de cet appel au secours qui détaille point par point les demandes concrètes au nombre de 4 :

1. L’octroi d’un montant couvrant les loyers et une partie des frais fixes

2. Réaménagement des RHT
• Retour des mesures extraordinaires RHT avec élargissement du cercle des ayants droit ;
• Prolongation de la procédure simplifiée au-delà du 31.12.2020 ;
• Suppression du délai de préavis ;
• Suppression du jour de carence ;
• Indemnisation du solde des charges sociales sur les indemnités RHT pour les collaborateurs avec salaire mensuel ainsi que l’indemnisation des charges sociales liées aux vacances et jours fériés ;
• Le droit de percevoir les RHT durant le délai de résiliation des contrats de travail.

3. Cas de rigueur
Création d’un régime d’exception pour le secteur de l’hôtellerie et de la gastronomie.

4. Procédure de poursuites et faillites
Réintroduction de la suspension des procédures.
L’avenir dira si le Conseil fédéral est disposé à soutenir le secteur de façon forte, à la hauteur du drame qui se joue. En attendant, après leurs collègues lausannois, les restaurateurs genevois descendent dans la rue le jeudi 19 novembre pour crier leur désespoir.