L’inflation et la pénurie d’effectifs au menu
« En raison des fermetures successives, la pandémie a réduit le personnel de nombreux établissements. Aujourd’hui, il n’est pas facile de réembaucher des collaborateurs, car une forme d’insécurité subsiste. Du coup, faute de bras, certains restaurants sont contraints de fermer le dimanche, ou certains soirs », constate Maurice Paupe. Face à cette situation un projet de plateforme informatique destinée à l’échange de personnel, ainsi qu’à l’embauche, est en cours de réalisation, en association avec d’autres sections cantonales. « Certains restaurateurs examinent aussi la possibilité de réorganiser les horaires, pour rendre le travail plus attractif », précise le Président de GastroJura.
« Un serpent qui se mord la queue »
Autre sujet de préoccupation : la flambée des prix des matières premières et de l’énergie. « J’ai été très déçu en entendant un Conseiller fédéral annoncer qu’aucune mesure n’était prévue pour faire face à ces augmentations. Se contenter de répercuter la hausse des prix sur notre clientèle nous mettrait dans la situation d’un serpent qui se mord la queue. Ce n’est pas forcément une bonne solution », explique Maurice Paupe qui est lui-même à la barre du Café de la Poste, à Saignelégier. Il espère, malgré tout, que la saison estivale, délivrée des contraintes sanitaires, donnera un coup de fouet au secteur. GastroJura compte 210 membres, un chiffre en légère augmentation.
Relève à la tête de la Commission professionnelle
Seul changement à l’interne du Comité : Yann Studer, de l’Auberge de la Couronne, à Saignelégier, va succéder à Yves Petignat, de l’Hôtel La Caquerelle, à Asuel, à la tête de la Commission professionnelle. Yves Petignat a œuvré pendant 21 ans pour offrir aux apprenties et apprentis du canton une formation optimale et promouvoir les métiers de bouche et ceux liés à la restauration auprès de jeunes. La passation se fera en douceur dans le courant de cette année. Le sortant a été chaleureusement remercié pour son travail.

Pour l’anecdote, la 3e étape du Tour de Suisse cycliste passait par la Vallée de Delémont, ce mardi 14 juin ; une situation que le comité de GastroJura n’avait pas du tout anticipée. « En découvrant ce détail, le jour même, j’ai eu peur que nos membres restent bloqués sur la route », indique Maurice Paupe. « Mais heureusement, tout le monde a pu arriver sans problème. Un soulagement (rires) », conclut-il.
Georges Pop