Faudrait-il ne plus boire de lait?

Certains tolèrent mal le lait, du fait d’un déficit sévère en lactase, l’enzyme intestinale qui  digère le lait. Mais ils peuvent consommer yaourts, fromages, voire un petit verre de lait, ingéré avec les autres aliments d’un repas. En fait, ce n’est pas une allergie, et le seul trouble possible est une diarrhée.

Chez de très rares personnes, le lait provoque otites, rhinites et maladies inflammatoires articulaires chroniques. La peur des aliments traditionnels créée des gens si anxieux de «manger gras» qu’ils meurent de dénutrition ou sombrent dans la perte minérale osseuse.

La population vieillit: rejeter le lait et la viande expose à une ostéoporose précoce, et il  serait dommage de supprimer le lait, à une époque où l’on consomme moins de calcium qu’il n’en faudrait, d’où une détérioration du capital osseux avec l’âge, notamment chez la femme. Des personnes âgées doivent aux produits laitiers une teneur presque acceptable en protéines. 

S’il faut consommer plus de fruits et légumes, ce n’est pas pour abandonner lait et laitages. Le calcium végétal est aussi deux fois moins assimilé que celui des produits laitiers. Les protéines du lait de vache font moins grossir nos enfants que les sodas et barres de céréales chocolatées. 

Le risque d’ostéoporose, fractures ou tassements vertébraux ne fait que s’accroître et boire du lait le prévient: les hommes et les femmes ont besoin d’optimiser leur capital osseux et d’en éviter la dégradation après 50 ans. 

Il y a donc plus d’avantages pour la santé à consommer plus de lait et laitages, dans la mesure du possible.

JC Genoud-Prachex