Personne ne conteste aujourd’hui que se rendre d’une rive à l’autre à Genève est devenu une véritable épreuve, en revanche les solutions pour y remédier divergent. Traversée de la rade, du lac, tunnel, pont, chacun argumente et démontre que sa solution est la meilleure. En tout état de cause, et depuis 1896, soit à peine quelques années après la construction du pont du Mont-blanc, la question n’est toujours pas tranchée.
Jusqu’en mars 2013, la traversée du lac était inscrite au plan directeur cantonal 2030 et aurait donc pu bénéficier d’un financement fédéral mais finalement la Confédération refuse de lui accorder un statut prioritaire. La perspective s’éloigne encore un peu plus et les plus optimistes évoquent dorénavant l’horizon 2040, 2050 voire 2060. Il est à craindre que peu d’entre nous empruntent un jour cette liaison malgré les progrès incontestables de la médecine. Et si le peuple devait être à nouveau appelé à se prononcer, la plupart des électeurs concernés ne sont probablement pas encore de ce monde. Face à ce constat l’UDC a donc décidé dès 2012 de lancer une initiative populaire en faveur d’une traversée de la rade sous-lacustre, arguant que les deux propositions, traversée de la rade et traversée du lac n’étaient pas concurrentes. Grâce à plus de 13 000 signatures recueillies, l’initiative sera soumise aux genevois le
28 septembre prochain.
Michel Bagard