Le Grand Maître des Terrines

Volaille, tomates séchées et feta ; Lapin fermier à l’aspérule odorante ; Caille fribourgeoise et vieille prune ; Bœuf d’Hérens à l’abricotine AOP ; Rillettes de Poulet rôti ; Truites de Gruyère et Truites fumées, etc. Les terrines faites maison de Denis Grossrieder, saisonnières ou permanentes, sont toutes une irrésistible invitation au péché de gourmandise. Tout comme son Foie gras de canard à l’Armagnac ou son Confit d’oignons à la Malvoisie… Pour ne citer que quelques exemples de son alléchant catalogue.

Une exigence de qualité
Derrière la jovialité et le sourire de ce père de famille de 38 ans, amoureux de son terroir et passionné de saveurs, se cache une rare intransigeance sur la qualité des produits qu’il travaille. « Pour mes terrines, je me fournis exclusivement en produits régionaux. Je connais tous mes fournisseurs dont j’ai visité les exploitations pour m’assurer de leurs méthodes de production. Seul le foie de canard, destiné à la production de mon foie gras, vient de France. Mais je ne travaille qu’avec des petits producteurs respectueux du bien-être de leurs animaux », explique-t-il.

L’histoire de Denis Grossrieder est celle d’un succès gourmand comme on en connaît peu. Après un CFC de cuisinier à l’Hôtel de Ville de Fribourg, il rejoint les fourneaux de la fameuse Pinte des Mossettes, à Cerniat, où il se familiarise avec les produits du terroir et les senteurs des plantes sauvages de sa région. Pour s’occuper pendant l’hiver, il réalise quelques foies gras et terrines « à la coupe » qu’il propose sur différents marchés. Séduits,
les clients affluent et la demande monte en flèche. Si bien qu’au mois d’août 2017, il décide de se mettre à son compte pour se consacrer entièrement à sa passion.  

Chercher de nouvelles saveurs 
Aujourd’hui, la petite entreprise emploie deux collaborateurs auxquels un troisième vient parfois prêter main forte. Celui qui, jadis, pensait devenir enseignant ne cache pas son bonheur : « Ce travail me rend heureux. Dans mon laboratoire, c’est un réel plaisir et une grande motivation de travailler avec de nouveaux produits pour rechercher des saveurs originales ». Et lorsqu’on lui demande de nommer le produit de son cru qui a sa préférence, c’est sans aucune hésitation qu’il répond : « Celui que je n’ai pas encore inventé (rires) ! »

Georges Pop

www.chez-denis.ch

Denis Grossrieder a de quoi être fier de son succès. Plus de cent cinquante commerçants et restaurateurs, romands et même alémaniques, se fournissent déjà chez lui. Photos : © Chez Denis