Relooking complet pour le Chat Botté

Le célèbre restaurant de l’hôtel Beau-Rivage a été rénové de fond en comble et offre désormais un cadre contemporain, magnifié par la cuisine du grand chef Dominique Gauthier. 

La Maison Beau-Rivage célébrait cette année 150 ans de passions, dont celle de la grande cuisine. Son célèbre restaurant, Le Chat Botté, le plus ancien de Genève, vient de subir durant tout l’été une rénovation complète, et pour la 4e fois en cinquante ans. Créé en 1967, initialement décoré dans un style Louis XIII, à une époque où la gastronomie en était encore à ses balbutiements, Le Chat Botté  recevait déjà tous les Genevois amateurs de bonne chère. Le restaurant obtint en 1972 une étoile au Michelin, gardée jusqu’à aujourd’hui. De nouvelles suites luxueuses ont été créées, alors que toute la décoration du restaurant a été refaite sur mesure (du sol au plafond, en passant par la vaisselle). Le cadre est plus lumineux, contemporain, les couleurs de la décoration se déclinent dans les teintes taupe, ivoire et vert anis, (lustres verts et bergères auburn) alors que l’ambiance  chaleureuse et conviviale reste fidèle aux traditions et à la continuité qui ont fait la réputation de l’hôtel et du restaurant, entre les mains de la famille Mayer-Nickbarte depuis 1967. 

Nouveaux menus et pavillon-tonnelle
Le Chat Botté, c’est aussi une nouvelle carte d’automne, grâce au  talent d’un grand chef, Dominique Gauthier et de sa brigade (18/20 Gault&Millau et 1 étoile Michelin) qui dirige les cuisines depuis 14 ans. Le grand chef français, qui avait reçu le titre de «Cuisinier de l’année» 2009 a gagné son succès de haute lutte, et sa cuisine s’avère tout simplement incomparable. Ses produits, comme le homard breton, arrivent directement des fournisseurs et pêcheurs de la région. La carte se décline désormais en plusieurs menus: un menu de midi «retour du marché» et deux menus différents le soir, qui tournent autour des produits de saison, sans oublier le «menu de saison» le soir, auxquels s’ajoutent le grand «menu à thème», ainsi que le «menu découverte», qui réserve des surprises. En ce moment, la chasse se propose dans l’assiette, avec notamment le succulent chevreuil d’Autriche rôti au poivre, avec coing poché aux épices et confit d’airelles, accompagné d’un jarret de chevreuil au foie-gras. Dès l’entrée du restaurant, «l’avant-cène» donne lieu à un double salon bibliothèque au cœur duquel trône un pavillon-tonnelle à vin inédit, qui expose le travail du sommelier, qui y présente une sélection de trois à quatre champagnes ainsi que huit à dix vins blancs et rouges. «Le service est revisité, l’amour du vin renforcé et la cuisine sublimée», précise Vincent Debergé, le directeur et maître de cave.

Lilly Martini