Roger Burgdorfer

Vigneron encaveur Roger Burgdorfer, 60 ans est à la tête du Domaine du Paradis à Satigny depuis maintenant 30 ans. Une belle réussite puisqu’aujourd’hui il cultive une quinzaine de cépages et produit une trentaine de vins différents. Rosette, son épouse, l’épaule depuis le début de l’aventure en le déchargeant de toutes les contraintes administratives et a ainsi contribué à ce succès.

Cette année 2014 est assez exceptionnelle! Le Domaine du Paradis fête ses 30 ans, Roger Burgdorfer soufflera 60 bougies  et célèbrera avec son épouse Rosette leurs noces de perle soit 30 ans de mariage. Ils ont donc décidé de partir ensemble – avec la chienne Baïla – pour un véritable périple. A pied jusqu’à Toulon par les sentiers de grandes randonnées, ils ne parcourront pas moins de 650 km. Au programme, entre 20 et 25 km par jour avec bien sûr une halte soigneusement choisie chaque soir. Fils d’ouvrier agricole, Roger Burgdorfer n’est pas vraiment un héritier mais c’est bien son père qui lui transmet la vocation de l’œnologie. Formé à la greffe de vigne, son père lui apprend son savoir et déclenche le déclic qui sera à l’origine de l’histoire du Domaine du Paradis. Roger Burgdorfer se spécialise tout d’abord dans la production de plans de vignes. L’ouverture du marché va imposer aux vignerons d’être plus exigeants alors qu’à l’époque, la tendance est à privilégier la quantité au détriment de la qualité. Ce changement de politique favorisera le développement de l’entreprise de Roger Burgdorfer qui participera notamment à obtenir l’agrément du Gamaret à la liste des cépages autorisés en Suisse.
De producteur de plans de vignes à vigneron-encaveur

Alors qu’il produit jusqu’à 800 000 plans par an au début des années 90, Roger Burgdorfer décide de se concentrer sur son activité de vigneron encaveur. Le Domaine du Paradis, dont le nom fait référence à sa maison d’enfance située au chemin du paradis à Satigny, prend son essor et aujourd’hui la quinzaine de cépages cultivés au Domaine produisent près d’une trentaine de vins différents. Sa femme Rosette, à ses côtés dès le début de l’aventure, se charge de l’administration. Elle a ainsi largement contribué à leur succès. De son côté, par des chemins de traverse leur fils Jérémie prend part de plus en plus à la promotion du Domaine et au marketing. L’avenir, Roger Burgdorfer l’envisage avec sérénité et déborde de projets, ainsi il espère dès cette année produire une cuvée issue de la commune de Genève – ce qui n’était plus le cas depuis les années 1930 – grâce à son ami Philippe Chapuis, Zep pour les intimes, qui lui met à disposition le terrain nécessaire. Le cépage retenu est encore secret mais gageons que cette aventure sera une fois de plus un succès.

Frédéric Finot

Photo: Roger Burgdorfer s’est d’abord spécialisé dans la production de plans de vignes. © DR