Un Romand s’impose, encore une fois

Léo Turin, du Restaurant du Théâtre à Monthey, remporte le trophée de «gusto17». C’est le triomphe de l’apprenti après le triomphe du chef. Car 
début mars Elodie Manesse, du restaurant gastronomique Vieux-Bois (Ecole Hôtelière de Genève), remportait, elle, le Cuisinier d’Or. S’il n’existe aucun lien entre les deux vainqueurs, on peut dire que les coaches romands sont les meilleurs.

Le meilleur apprenti cuisinier de Suisse en 2017 se nomme Léo Turin et il fait son apprentissage au Restaurant du Théâtre à Monthey. Il s’est imposé lors de l’épreuve culinaire palpitante du concours, le 30 mars, face à huit autres candidats et remporte ainsi un séjour de deux semaines à Shanghai. La deuxième place revient à Corina Trachsel du foyer Riggisberg à Riggisberg, la troisième à Julie Hohl du Grand Hotel & Spa Victoria-Jungfrau à Interlaken. Le concours suisse des apprentis cuisiniers est organisé chaque année par Prodega/Growa/Transgourmet sous l’égide de la Société suisse des cuisiniers. 

2e et 3e années
Nous l’avions présenté dans notre pleine page du Cafetier  passé le 13 janvier. Cela se présentait bien pour le finaliste valaisan Léo Turin. Il a confirmé. Il faut dire que son coache n’était pas n’importe qui. C’était le Sierrois Didier de Courten, 19 points Gault&Millau et deux étoiles Michelin. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. 
Pour la 13e fois les neuf meilleurs apprentis cuisiniers de Suisse, âgés de 16 à 20 ans, en 2e ou 3e année d’apprentissage, se sont affrontés dans le cadre de «gusto». La compétition a été passionnante. Les créations de menus envoyées au préalable sur le thème «originalité totale mais sans gâchis» avaient permis aux jeunes talents culinaires de décrocher leur ticket de participation à la finale. Il leur restait alors à préparer leur menu et dresser leurs assiettes sous les yeux d’un jury d’experts dans les locaux de la BBB, l’Ecole professionnelle de Baden. Ils ont, à cet effet, disposé de trois heures de temps pour préparer un hors-d’œuvre et un plat principal pour quatre personnes. Leur méthode de travail, les techniques de cuisson, mais aussi l’hygiène au poste de travail ont été notées. A la suite de quoi, un deuxième jury a dégusté les créations et évalué leur présentation. 

Voyage, voyage
C’est la tâche de Léo Turin qui a le plus convaincu. En 3e année d’apprentissage, Léo Turin a convaincu les jurys avec son hors-d’œuvre composé d’un suprême de poulet bio suisse sur une timbale de macaronis aux morilles, d’une émulsion au brocoli et d’un damier de cuisses de volaille poudré mimosa. Son plat principal se composait d’un filet de porc rôti et piqué de jambon cru, d’un crumble de pain rassis, de joues de porc braisées, d’oignons et asperges vertes bio du Valais et d’un espuma de pomme de terre. Ce menu lui a permis de partir pour un séjour de deux semaines à Shanghai. Il comprendra une visite dans les coulisses de la cuisine du Grand Hyatt de Shanghai. 
Le deuxième prix, un séjour d’une semaine à Barcelone, revient à Corina Trachsel du foyer Riggisberg. Enfin, Julie Hohl du Grand Hotel & Spa Victoria Jungfrau s’est placée troisième et s’en ira pour une semaine à Lausanne. 
Les autres participants auront eu droit à une reconnaissance, grâce à leur menu qui a été retenu en éliminatoires. Tous les participants recevront, en outre, un couteau «Shun» de la noble forge Kai, ainsi qu’un bon d’achat de 100 francs de Prodega/Growa en guise de dédommagement des frais liés à l’élaboration du menu. 

Pascal Claivaz