Au merveilleux pays de la bière artisanale

La brasserie des Tours à Carouge, dans le canton de Genève, organisait le 1er mars un déjeuner adoubé par Slow food, dont le thème était «voyage au pays de la bière artisanale». 

Les convivia Genève et Vaud de l’association Slow food donnaient rendez-vous à la brasserie des Tours le 1er mars pour un repas autour de la bière. Une cinquantaine de participants, de tout horizon, ont répondu présents. «Il y avait des agriculteurs, des restaurateurs, mais aussi des jeunes qui voulaient planter du houblon», énumère le Genevois Mauro Parachini, de la brasserie des Tours, à Carouge.

L’occasion était d’initier les curieux et les amateurs au monde de la bière, avec une visite de la brasserie fondée en 1963, la présentation et dégustation de 15 bières différentes au cours d’un repas proposé par le chef français Christophe Dardaillon, entre mini-malakoffs, «chicon à la vaudoise» et raviolis à la pâte maltée. Dans l’endive, le chicon, par exemple, il y a une amertume teintée de pamplemousse que l’on retrouve dans certaines bières. De fait, les associations mets-bières sont tout aussi pertinentes que les accords mets-vins ou vins-desserts.

Le début d’une aventure
Le parrainage de Slow Food permettait de revenir  la source, en délaissant l’industriel, mais en célébrant l’agriculture locale. «L’association a été créée pour protéger les petits producteurs, mais aussi un savoir ancestral, déclare Mauro Parachini et d’ajouter, c’était une journée de sensibilisation». Il en profita également pour attirer l’attention sur le fait qu’il manquait en Suisse d’une industrie du malt. 

Pour assurer une approche didactique, il avait fait appel à deux autres spécialistes de bières, David Paraskevopoulos, co-fondateur de la brasserie Docteur Gab’s, à Savigny, dans le canton de Vaud, et le Belge Christophe Pirnay de la boutique Leopold, importateur de bières belges implanté à Genève. «L’idée était d’enrichir nos connaissances et de partager un moment». L’accueil ayant été enthousiaste, le lien établi entre les organisateurs, sincère et la synergie, porteuse, le brasseur carougeois n’exclut pas de récidiver. «La prochaine fois ne sera pas un copier-coller, j’aime innover».

Benjamin Philippe