En 2014, l‘industrie suisse de la biscuiterie et biscotterie a connu un tassement des ventes et un fort ralentissement des exportations.
Depuis quatre ans, les volumes et les chiffres d’affaires réalisés à l’étranger ont diminué: le crédit supplémentaire annoncé par le Conseil fédéral ne suffira pas à compenser la force du franc et les prix des matières premières, conditionnés par la politique agricole, qui handicapent les fabricants de biscuits à l’exportation.
En 2014, les 24 fabricants industriels suisses de produits de biscuiterie et de biscotterie ont vendu 45 444 tonnes de marchandises, soit 2,3% de moins que l’année précédente. Le chiffre d’affaires ainsi engendré s’est réduit de 1,1% et se situe à 456,3 millions de francs.
Fabrications spéciales et articles de boulangerie ont affiché les plus importants taux de croissance, mais les biscuits standards ont eux connu une baisse de 2,6%. L’importation a progressé de 1,2% en 2014, et de 33% sur la dernière décennie, la part des fabricants sur le marché suisse a baissé à 58,9%.
L’Allemagne reste le meilleur client (35,1%) suivie de la France (19,4%). Arabie Saoudite, Royaume-Uni, Suède ont présenté de fortes croissances en volume.
Pour 2015, il importe d’augmenter le budget de compensation du prix des matières premières selon ce que l’on nomme la «Loi chocolatière», et d’opérer d’importantes corrections au train législatif de la suissitude dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2017.
JC Genoud-Prachex