Fruit-Union Suisse s’attend à voir dépasser les récoltes de l’année passée, de 66% pour les pommes et de 41% pour les poires. Les étés pluvieux sont en effet favorables aux fruits à cidre.
Généreuse sera la récolte 2014, Fruit-Union Suisse estime qu’elle s’élèvera à 106 000 tonnes pour les pommes et 13 500 tonnes pour les poires. L’alternance de périodes ensoleillées et d’averses a été favorable aux calibres. Ces quantités dépassent les besoins des transformateurs, de 10 % pour les pommes et de 50% pour les poires. Dès lors, il est prévu d’exporter les excédents de concentré de jus de fruits. Si les prix indicatifs à la production restent inchangés par rapport à l’an dernier, les producteurs doivent s’attendre à des retenues plus importantes, selon le principe «plus importante est la récolte de fruits à cidre, plus grande est la retenue». Ce système agit comme un mécanisme de garantie de prise en charge porté par les producteurs et les transformateurs. C’est en somme une stratégie d’entraide des producteurs de fruits à cidre. Le Centre de produits fruits à cidre de la Fruit-Union Suisse a décidé d’une retenue flexible aussi en 2014. Alors que les producteurs de fruits d’Europe touchent tout juste 5 euros le quintal pour les fruits de transformation, soit le tiers du prix de 2013. Parallèlement, l’embargo sur les fruits décrété par la Russie engendre une grande incertitude. Pour que les producteurs de fruits suisses soient débarrassés de leurs soucis, il faudrait que chaque habitant de Suisse boive un seul verre de jus de pomme ou de schorlé de plus par mois.
La consommation de jus de pomme et de mélasse de poire est croissante, depuis quelques années, en bonne partie grâce au schorlé de pomme. En 2013, l’industrie cidricole a produit plus de boissons à base de jus de pomme que jamais depuis plus de trente ans. Le grand défi de 2014 sera une nouvelle fois la commercialisation des poires à cidre.
Ernest Ghislain
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