Des meringues « uniques » faites à la main !

Frigoriste de formation, rien, à priori, ne destinait Sven Meier à la production de meringues de Gruyère. Mais sa famille lui a montré la voie à laquelle il s’est finalement conformé, avec enthousiasme : « Dès les années 70, le beau-frère de ma maman avait commencé à produire des meringues. En 1982, ce sont mes parents, Édith et Werner, qui ont pris le relai. Et puis mon tour est venu, il y a un peu plus de quinze ans », explique ce père de famille de 40 ans qui est intarissable sur l’histoire de la petite entreprise à laquelle il se dévoue désormais corps et âme. 

Des milliers de meringues par jour
Outre son patron, la maison Meier Sàrl emploie actuellement six personnes. Elles assurent la production de quelque 13 000 meringues par jour dont la légèreté et la saveur ont fait l’excellente réputation de l’entreprise. « Il faut quatre mois pour former une personne capable de façonner une meringue à la main. Le blanc d’œuf est préparé dans une casserole, fouetté en neige. Le façonnage se fait ensuite avec un sac à douille. Chaque meringue a la même taille, le même poids, mais une forme différente », souligne Sven Meier qui précise que, chez lui, même l’emballage est assuré à la main.

Le renom de la maison Meier dépasse très largement les limites du canton de Fribourg. « Nous livrons nos meringues loin à la ronde, à des restaurateurs et à passablement de distributeurs qui sont attachés à nos méthodes artisanales. Chacun peut d’ailleurs venir chez nous, pour voir comment nos meringues sont fabriquées… Et les goûter bien sûr », Sven Meier embrasse l’avenir avec optimisme : ses meringues partent plus vite que des petits pains. De plus, la meringue est devenue très « tendance » un peu partout, notamment dans les pays anglo-saxons.

Une origine mystérieuse
Relevons que cette pâtisserie, emblématique de notre patrimoine culinaire, dont la maison Meier perpétue la tradition, garde une partie de son mystère quant à ses origines. Selon l’histoire la plus courue, qui reste cependant invérifiable, elle aurait vu le jour en Suisse, à Meiringen dans le canton de Berne, d’où elle tirerait son nom. Ce serait un confiseur suisse d’origine italienne, du nom de Gasparini, qui aurait eu l’idée de transformer les blancs d’œufs qui lui restaient en pâtisseries sèches. Mais qu’importe l’histoire, lorsqu’on savoure une meringue, à fortiori lorsqu’elle est nappée de crème entière de Gruyère… 

Georges Pop

www.meringues-meier.ch