La marque helvétique Esge fête les 60 ans de son produit emblématique: le bamix. Aussi célèbre que le couteau suisse. Ou presque.
Le robot de cuisine bamix inventé par le Suisse Roger Perrinjaquet a été vendu pour la première fois en 1954 et emballe depuis lors les cuisinières et cuisiniers du monde entier. A l’époque déjà, l’inventeur affirmait que son maniement était très simple. Il suffisait de brancher le mixeur, de le placer dans le récipient avec les différents ingrédients et de le mettre en route en appuyant sur un bouton. Le fait qu’il pouvait être utilisé directement dans le récipient avec les ingrédients à transformer, permettait ainsi d’éviter des transvasements fastidieux et constituait selon l’inventeur le grand avantage de son robot. Ce dernier permettait de mélanger, pétrir, émulsifier des produits de beauté, mettre en purée des soupes et autres plats. Voilà le premier mixeur plongeant au monde décrit par son inventeur, qu’il appella bamix, une contraction des termes battre et mixer. Le concept du bamix n’a pas changé depuis lors. Seuls les propriétaires au fil du temps. Mais l’atelier de production se trouve toujours à Mettlen dans le canton de Thurgovie depuis 1960. C’est là qu’est située l’usine et que naît le coeur du bamix, un puissant moteur triphasé. Toutes les pièces nécessaires à sa fabrication proviennent de Suisse. Cette stratégie délibérée contraste avec celle d’autres robots de cuisine produits essentiellement en Asie. Le CEO d’Esge, Erich Eigenmann, est convaincu de la stratégie monoproduit du bamix et de la place économique suisse: «Le défi des prochaines années consistera à conquérir de nouveaux marchés avec profit. Mais notre objectif n’est pas la croissance à tout prix. En fait, nous voulons dépasser les attentes de nos clientes et clients et être en mesure, à l’avenir aussi, de réagir de manière flexible aux souhaits des différents pays.»
Fabio Bonavita
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