L’activité physique, la meilleure arme contre l’obésité

Le premier sondage sur l’alimentation et l’activité physique a été rendu public, le 9 septembre. Le groupe d’information «Boissons rafraîchissantes» (GIBR) en a présenté les résultats à Berne.

Le mot d’ordre est unanimement partagé des professionnels et des personnalités politiques nationales, la mesure à prendre pour lutter contre les problèmes de surpoids est la responsabilisation. Lancé à l’initiative de l’association suisse des sources d’eaux minérales et des producteurs de soft drinks en 2013, le GIBR a réuni les interlocuteurs publics et privés pour discuter des résultats du premier sondage de l’institut gfs.bern, consacré à l’alimentation et à l’activité physique. 
D’après les résultats de l’enquête, menée en mars 2014 auprès de plus de 1000 personnes au bénéfice du droit au vote, les Suisses estiment qu’il incombe à l’Etat de lutter de manière ciblée contre le surpoids, en s’appuyant notamment sur des mesures de coopération avec le secteur privé. Ils considèrent justifiées ses activités en matière diététique dans le cadre scolaire (80%) et sa politique de déclaration des valeurs nutritionnelles (76%). Près de neuf Suisses sur dix estiment que le manque d’exercice mène au surpoids (88%).
Pour préserver leur santé, les Helvètes misent sur la responsabilité individuelle plutôt que sur les interdictions et les prescriptions légales. La population rejette en effet l’idée d’instaurer un impôt supplémentaire sur le sucre et les denrées alimentaires sucrées, grasses ou salées (78%) et une interdiction des denrées alimentaires malsaines (73%). Les mesures préventives quand elles promeuvent une alimentation équilibrée et une activité physique suffisante, sont une bonne chose, d’après eux, tant qu’elles ne sont pas trop rigoristes. Quatre Suisses sur cinq pensent que des mesures de prévention ciblée doivent être prises auprès des groupes à risques (81%). 

L’union plutôt que la sanction
En revanche, dans leur ensemble, les Suisses exigent des produits de haute qualité et des informations compréhensibles. Une majorité d’entre eux (71 %) trouve que le manque de connaissance est l’une des causes majeures d’une alimentation déséquilibrée. D’ailleurs, selon 91% des Suisses, il appartient aux entreprises de diffuser une information compréhensible pour lutter contre le surpoids. Les repères nutritionnels journaliers tels qu’ils sont d’ores et déjà indiqués conviennent à 59% des interrogés.
Enseignement encourageant pour la branche, une forte majorité de la population suisse (67%) voit dans la diversité de l’offre en denrées alimentaires et en boissons un facteur essentiel d’une alimentation équilibrée. D’ailleurs, selon les personnes interrogées, la mission des producteurs est de proposer aux consommateurs un large éventail de produits de haute qualité. Toutefois, selon 73% des personnes interrogées, les producteurs devraient encourager le sport de masse.  Dans cette optique, d’après une majorité des sondés, le secteur privé et l’État pourraient lancer des projets en commun. L’opportunité de mesures communes sera donc discutée afin de mettre en place des coopérations efficaces.

Arnold Kohler