Année délicate et vote dangereux pour l’hôtellerie familiale de qualité.
Le bilan de l’année 2014 est bon pour les hôteliers romands, en progrès, sauf à Fribourg, mais l’année en cours s’annonce perturbée: les valses monétaires auront des effets sur le tourisme, et décrocher de grands congrès internationaux risque de s’avérer délicat. Le tourisme de loisirs est fortement concurrencé par les pays voisins et les destinations exotiques. Selon les cantons, la baisse du total des nuitées pourrait atteindre 3 à 7%.
Les atouts ne manquent pas, pour contrer ce déclin. Les promotions doivent s’intensifier sur les marchés lointains, et se dynamiser en Suisse, pour retenir la clientèle nationale. Hotelleriesuisse met la pression sur le monde politique pour améliorer les conditions-cadres, et les hôteliers doivent montrer plus d’innovation, et de présence sur internet et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, près de 30% des nuitées de nos hôtels passent par les sites de réservation en ligne: en 2012, Hotelleriesuisse a déposé une plainte à la COMCO contre trois acteurs dominant du marché suisse (90% du volume), pour abus de position dominante.
L’initiative du 14 juin prochain, un impôt fédéral de 20% sur les successions pour l’AVS, rétroactif au 1er janvier 2012, menace les héritiers d’entreprises familiales, dès 2018. Pour l’hôtellerie, les conséquences seraient lourdes, la plupart des hôtels sortiraient du giron familial au profit de groupes d’investisseurs, souvent étrangers. Cette taxation donnerait le coup de grâce à une hôtellerie familiale de qualité, conviviale et personnalisée.
JC Genoud-Prachex