Le trophée Taittinger 2016 restera-t-il en Suisse? Pour le savoir, il faudra attendre la finale suisse prévue le 3 octobre prochain et la finale internationale qui aura lieu à Paris en novembre. La famille Taittinger a nommé le Chef Stéphane Décotterd du Pont de Brent Président pour la Suisse du Prix culinaire International «Le Taittinger» qui fête ses 50 ans.
On l’appelle parfois «l’Everest de la Gastronomie», tant sa réputation de probité et d’extrême difficulté est connue. Ce concours prestigieux est ouvert à tous les jeunes Chefs (de 24 à 39 ans) travaillant en Suisse avec cinq ans d’expérience au minimum. Cette année, la finale Suisse se déroulera le 3 octobre dans les locaux de l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM) sous la présidence de Stéphane Décotterd. Les candidats suisses s’affronteront sur le même thème que leurs homologues des autres finales nationales (six pays engagés) à savoir un filet de bœuf entier et trois garnitures. Une recette supplémentaire leur sera imposée par Stéphane Décotterd et communiquée une semaine avant la finale. Stéphane Décotterd, propriétaire avec son épouse Stéphanie du Restaurant le Pont de Brent à Montreux, reprend en cette année de jubilé la présidence suisse du Prix Culinaire «Le Taittinger». Auréolé de 2 étoiles au Michelin et de 18 pts au Gault&Millau, le Chef Stéphane Décotterd est également finaliste du Bocuse d’Or en 2009 (5e place).
La finale internationale est prévue en novembre
Le vainqueur représentera la Suisse lors de la Finale Internationale qui aura lieu au mois de novembre, à Paris dans les locaux de la prestigieuse «École Ferrandi». A l’issue de ce concours, nous connaîtrons le Lauréat du «Taittinger 2016». Le palmarès est des plus prestigieux, puisqu’en 1970 c’est Joël Robuchon qui remportait «le Taittinger»; Régis Marcon et Michel Roth entre autres, lui ont succédé. En 2015 c’est Jérémy Desbraux, Sous-Chef à l’Hôtel de Ville de Crissier, qui s’est vu couronné.
Une histoire de transmission et de passion
Pierre Taittinger, fondateur de la marque de champagne éponyme et ancien député, occupait, à l’Académie des Gastronomes, le fameux 22e fauteuil, celui de l’auteur de l’Almanach des Gourmands, au début du 19e siècle, Grimod de la Reynière. En 1966, pour saluer sa mémoire et perpétuer sa vision de la grande cuisine française, naît l’idée d’un concours international gastronomique. L’homme en blanc, le chef caché à l’ombre de ses fourneaux, serait enfin mis en lumière pendant que serait honoré un certain type de cuisine, conciliant les règles classiques et la créativité. Ainsi, en 1967, sous l’impulsion de son fils Claude Taittinger, voit le jour la première édition du Prix Culinaire International Pierre Taittinger.
Nathalie Brignoli