Richard Cressac

Le coup de chapeau de cette semaine s’adresse à un personnage incontournable de la gastronomie genevoise, depuis qu’il a décidé de s’y établir, voici bientôt 30 ans en 1986.

Natif du pays poitevin, après un apprentissage à Limoges et un tour de France où le mène son envie de toujours progresser dans ses aptitudes culinaires, il entre, en 1976 et pour 10 ans, dans la brigade de Georges Blanc, le grand chef de Vonnas (Ain), dont le restaurant fut, un temps, le triple étoilé le plus proche de Genève. Un an plus tard, il en devient le second, contribuant, par son talent et son savoir-faire, à la conquête de ce graal que constitue la troisième étoile Michelin, que l’établissement décroche. La réputation de l’endroit mérite qu’on lui ait quasiment aménagé sa propre sortie d’autoroute.

En 1986, bien que sollicité, entre autres, par Joël Robuchon, il décide d’accepter l’offre de Jacques Meyer et prend la direction des cuisines de l’hôtel Beau Rivage, un des grands palaces genevois. Il y restera quinze ans et son brio en cuisine contribuera largement à rehausser la réputation gastronomique des lieux, accrochant une étoile du célèbre guide au firmament de son restaurant emblématique, le Chat Botté.

En 2002, Richard aspire à voler de ses propres ailes et, après quelques travaux, reprend à son compte un des restaurants connus de la campagne genevoise, La Chaumière à Troinex, pour laquelle il décrochera également une étoile Michelin.

En 2010, heureux dans son nouveau ménage, et père d’une petite fille, il aspire à consacrer plus de temps à son foyer et à ses responsabilités parentales. Partant, il cède La Chaumière et décide de remettre à flots, dans le quartier des Eaux-Vives, l’ex Bistrot du Quai, une sorte de bouchon qui a connu son heure de gloire dans les années 70. 

Il le rebaptise le «C», le transforme en resto-chic et, quatre années durant, son savoir-faire et son entregent confèrent à l’endroit un lustre inédit et une réputation qui fait vite le tour de Genève et au-delà.

Mais, depuis un temps certain, l’envie le titille de se consacrer à transmettre son expérience. En  janvier 2015, il remet le «C» et fonde HTMC Restaurations SA, société de conseils et développement.

Il se consacre désormais à son rôle de consultant auprès de groupes spécialisés dans la restauration et l’agro-alimentaire, supervisant les diverses formes d’ergonomie en cuisine, la formation de cuisiniers et la mise au point de divers produits alimentaires et gastronomiques. Il peut ainsi également donner libre cours à son rôle de père, se consacrer à sa famille, ainsi qu’à la restauration de la belle maison de village qu’il a acquise à Anières. 

Heureux Richard!

JF Ulysse