Caves ouvertes: la fête du patrimoine

Plus de 35 caves de 14 communes neuchâteloises ont ouvert leurs portes au public le weekend dernier pour découvrir le nouveau millésime, l’occasion de voir renaître de ses cendres le Domaine de Vaudijon. 

Les caves ouvertes est le moment attendu des œnophiles et des producteurs locaux, une nouvelle opportunité de célébrer le terroir de la région. La traditionnelle fête des vins locaux a animé la région neuchâteloise les vendredi 5 mai et samedi 6 mai 2017.

Redécouvrir le travail des producteurs
Le succès des mouvements tels que le «slow food» et les importantes ressources investies par les cantons de part et d’autre de la Sarine démontrent que le public a un réel besoin de renouer avec ses racines. La tendance reflète une véritable envie de découvrir les terroirs de notre pays, de faire connaissance avec les producteurs dans un monde hyper-virtualisé et numérisé. Comme pour l’édition précédente, un service de bus avait été gracieusement mis en place par les transports locaux, dont un bus ad hoc partant de la gare de Neuchâtel. Côté programmation, la célébration des caves ouvertes a pris des allures de fête, avec son lot d’animations et de petite restauration à tout va.

Voir renaître l’histoire locale
Ainsi ce moment convivial est l’occasion de vivre le terroir de l’intérieur, de déguster les vins là où ils ont été élaborés. Parmi les nouveautés de cette édition, on notera la première participation du Domaine de Vaudijon, à Colombier. Reprise en 2012 par Claire et Laurent Lozano, la cave avait mis en bouteille ses premières cuvées en 2014 et rouvre pour la première fois ses portes aux visiteurs. «Nous avons été accueillis chaleureusement par Thierry Grosjean (ancien exploitant du site, ndlr) et par les autorités qui nous ont soutenus et fait bénéficier de conseils avertis», précise Laurent Lozano. «Participer aux caves ouvertes nous permet de présenter notre cuvée 2016 et de marquer la renaissance du Domaine de Vaudijon». De belles surprises gustatives sont à prévoir de ce couple d’exploitants qui a déjà atteint un premier idéal, devenir autonomes en biodynamie.

La beauté du site est relevé par sa magnifique bâtisse du XIXe siècle et son histoire. Cette ancienne propriété de style Empire avait été érigée sur trois niveaux par l’architecte autodidacte Jean-Pierre du Pasquier, aussi créateur d’une fabrique de toiles peintes et indiennes à Cortaillod. «Cette maison et les terres qui l’entourent forment une unité à préserver et à entretenir avec cohérence», précise Laurent Lozano. «Nous remercions le conservateur de l’Office du patrimoine et de l’archéologie, Jacques Bujard, qui a fortement soutenu notre envie de restaurer graduellement les lieux dans leur esprit initial». 

Sandy Métrailler