Le chef valaisan Roland Pierroz n’est plus. Il avait marqué de son empreinte toute la gastronomie romande, obtenant de nombreuses récompenses honorifiques.
Le chef valaisan Roland Pierroz est décédé brutalement, à 73 ans, d’un arrêt cardiaque, dans la nuit du 6 au 7 avril.
L’un des chefs les plus doués de sa génération, né en 1942, il avait repris en 1969 le Rosalp à Verbier, restaurant de ses parents. Fils du boulanger-pâtissier de Martigny, il avait suivi son apprentissage à l’Hôtel Beau-Rivage de Lausanne, poursuivi avec des stages à l’étranger, avant de développer le Rosalp, à la suite de son père, pour le transformer petit à petit en un restaurant-hôtel de luxe. Il avait par la suite été honoré par les plus grands chroniqueurs gastronomiques. Récompensé en 1980 par le Gault-Millau, avec la note 16/20 et deux toques, il obtint en 1985 sa troisième toque, puis une quatrième, en 1992, avec la note 19/20, ainsi que le titre de cuisinier de l’année et une étoile dans le guide Michelin. De nombreuses célébrités fréquentaient le Rosalp à Verbier, où Roland Pierroz excellait dans une cuisine légère, créative et moderne, aux accents méditerranéens.
Il avait décidé en 2007 de prendre sa retraite et de vendre son établissement, ainsi que l’hôtel de luxe attenant et la brasserie, à un groupe suisse.
Se consacrant ensuite à du consulting, il devint alors vice-président des Grandes tables de Suisse, président de l’office du tourisme de Verbier et président des Relais et Châteaux suisse. Roland Pierroz avait écrit trois livres de cuisine, «Les Recettes du Mont d’Or», «Vertiges», et «Mille et une saveurs».
Lilly Martini