« Tout a commencé lorsque j’ai eu l’idée, avec une bande de potes, de rénover la toiture en ruines de l’ancienne porcherie, située dans la propriété de mes parents. L’un d’eux avait déjà une certaine expérience dans le brassage. C’est ainsi qu’est né le projet d’y installer une microbrasserie », raconte Nicolas Fellrath qui, à côté de son activité brassicole, suit une formation d’éducateur. Président à 27 ans de la petite association qui fait tourner la jeune entreprise, il précise : « Dès le début, outre celui de mes potes, j’ai pu compter sur l’appui de mes parents, Nathalie et Christian ».
(Au centre, Yaël Vaytet, absent au moment de la photo). Photos : © brasseriedugroin.ch
Une quinzaine de « potes » en soutien
L’année dernière, grâce aux efforts d’une seconde association, réunissant «une quinzaine de potes», fondée pour assurer la pérennité financière de l’entreprise, quelques dizaines de milliers de francs ont été réunies. Cet argent a permis aux jeunes entrepreneurs d’acquérir des casseroles de brassage et des cuves de fermentation neuves, ainsi qu’une embouteilleuse, notamment, pour passer à la vitesse supérieure.
La Brasserie du Groin propose aujourd’hui cinq variétés de bière : la Piglette, une Pale Ale blonde au goût houblonné ; la Blanquette, une Wietbier blanche à base de froment brassée selon la tradition belge ; l’Andock, une Indian Ale Pale au goût fruité ; la Rebelle, une Amber Ale aux saveurs maltées, ainsi que la Pépie, une Lager blonde à fermentation basse. Ce sont les deux premières qui ont décroché le label NTV, les jeunes brasseurs ayant relevé le défi de les produire avec leurs bières avec un minimum de 80% de produits agricoles de la région.
Vente directe et soupers-concerts
Pour le moment, les bières de la microbrasserie, qui propose aussi une petite gamme de vinaigres de bière, sont surtout destinées à la vente directe. En été, l’équipe du Groin organise des soupers-concerts dans son « biergarten », attenant à l’ancienne porcherie. Les mousses, dont les étiquettes affichent une joyeuse tête de cochon moustachu qui trinque, peuvent aussi être dégustées au bar le Barraquito, dans le port de Serrières. Mais on peut compter sur cette dynamique bande de « potes » pour dénicher rapidement de nouvelles parts de marché.
Georges Pop