Pauline Roduit

Lauréate du prix de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève pour sa deuxième place à l’Ecole hôtelière (EHG), Pauline Roduit travaille à la Fondation de la haute-horlogerie.

Avec des parents employés par l’Etat de Genève, la Valaisanne d’origine Pauline Roduit s’est laissé lentement attirer par la formation proposée par l’Ecole hôtelière. «Passionné de cuisine, mon père est spécialiste des plats en sauce, mais ne m’a malheureusement pas transmis ses compétences. Les fourneaux et moi, ça fait deux», sourit-elle. Plus jeune, elle a longtemps hésité entre faire du droit à l’université et l’EHG. La maturité fédérale en poche, elle s’est néanmoins lancée dans la voie académique, mais l’expérience s’est avérée peu fructueuse. «Avec 400 étudiants dans l’auditoire, l’université n’était pas une formation qui me convenait». Ainsi, en 2010, elle rejoint l’équipe de l’Hôtel Président Wilson pour s’initier aux «relations guests». Elle enchaîne avec six mois à l’Hôtel de la paix à Genève auparavant et se forme à la gestion des réservations. «Je n’avais aucune notion de l’accueil et ai tout appris sur le tas. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’avais besoin d’une formation alliant théorie et pratique». Durant sa scolarité, la jeune fille était une élève aux résultats tout juste suffisants. «J’avais peu envie de m’investir. Il y avait beaucoup de cours et peu m’intéressaient», reconnaît Pauline Roduit, l’EHG l’a donc révélée.

Une fibre pour l’accueil
Pour avoir fait preuve de détermination, elle a reçu la médaille d’argent de la 124e volée grâce à sa moyenne de 5,29 sur six. Durant ses études, elle n’a peut-être pas développé une passion pour une matière en particulier, mais la jeune femme a montré sa capacité à se fixer des objectifs élevés et à s’y tenir. «L’écolage avait un coût certain, que j’ai assumé personnellement. L’échec n’était donc même pas envisageable». Davantage à l’aise avec l’aspect humain du métier que du savoir technique, elle se souvient avoir beaucoup appris en effectuant le métier de femme de chambre. «C’est un métier ingrat, fatigant, bien plus exigeant qu’on ne le pense. J’avais à cœur de bien pratiquer par respect pour la tâche et les enseignants». En intégrant l’EHG, elle savait qu’elle n’allait pas rester dans l’Horeca. Après des stages à la Fondation de la haute horlogerie, à Genève, dans le cadre de ses études, Pauline Roduit a trouvé sa voie. «Je me suis découverte une fibre pour les clients et les métiers de l’accueil durant mes stages.» De son passage à l’école avenue de la paix, elle garde un excellent souvenir de la garden-party organisée lors du centenaire de l’EHG, «c’est le moment de l’année où l’on peut faire visiter le campus à ses proches». Pour quelqu’un d’attaché à Genève et aux siens, assurément, la fête fut aussi belle que l’avenir est porteur.

Benjamin Philippe